Tifra : 1è édition du festival théâtral d’été
L’association culturelle Tatrara, dans la commune de Tifra, a organisé la semaine passée, au centre culturel Hami Arezki, la première édition de son festival théâtral d’été. Durant six jours, de jeunes troupes théâtrales, venues de Mcisna, Seddouk, Aguemoun Nath Amar, Remila, se sont relayées sur les planches pour faire étalage de leur expérience théâtrale et leurs performances artistiques. Chaque soirée, la salle des spectacles du centre culturel affichait complet en dépit de la chaleur étouffante qui y régnait. «Le centre culturel connaît, ces jours-ci, une fréquentation record, notamment du public juvénile. C’est bon signe» nous signale un élu APC rencontré sur les lieux. Riches, diversifiés, amusants, les spectacles présentés par les acteurs amateurs rivalisaient d’ingéniosité.
Déjà très populaires, les acteurs de la troupe Lewhama ont laissé très bonne impression, qu’on a entendu certains spectateurs, après le spectacle, répéter à l’envie quelques-unes de leurs tirades. «Outre le côté divertissement, nous voulons surtout faire aimer le théâtre aux enfants et aux jeunes» nous confie l’un des acteurs.
Ce festival, en tout cas, premier en son genre dans la région, a, selon l’avis de certains spectateurs, tenu pleinement son pari.
Honoré par le succès de cette manifestation, Halim Aliouat, le président de l’association, nous fait part de la volonté de celle-ci de faire à l’avenir de ce festival une très grande manifestation culturelle dédiée au théâtre. Rendez-vous est donné pris pour l’été prochain. Boualem B.
Ighrem : Grève des communaux
Les travailleurs de la commune d’Ighram ont fermé le siège de l’APC la veille de l’Aïd el fitr pour manifester leur colère contre le non payement de leur salaire du mois d’août.
A l’issue de leur assemblée générale tenue le 7 août dernier, le collectif des travailleurs a rendu publique une déclaration dans laquelle ils dénoncent le non payement de leurs salaires, notamment à la veille de l’Aïd, malgré le télégramme émanant des services de la wilaya instruisant les responsables locaux à les débloquer avant cette fête religieuse.
Au quatrième jour de grève, les travailleurs ne décolèrent pas et comptent poursuivre leur débrayage jusqu’à perception de la totalité de leurs rémunérations. H.A.D.
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Brèves de Béjaïa
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El Maten rend hommage au commandant Kaci
Le village El Maten, une importante agglomération de la commune de Chemini, a rendu, samedi 17 août, un hommage poignant à l’un de ses enfants, héros de la révolution, le commandant Kaci.
De son vrai nom Mohand Oukaci Hamai, celui-ci émigre très jeune en France où il fait ses premières armes au PPA-MTLD. Rentré au pays en 1949, il reprend du service en alimentant avec son propre camion les maquis en armes et munitions. Comme il est chargé, sur le plan politique, de monter des cellules de militants à travers la région. A l’éclatement de la lutte armée, il est des premiers contingents formés par Amar Ath Chikh, délégué pour la zone par Krim Belkacem. Le commandant Kaci sera aussi chargé de structurer des cellules FLN et des groupes armés dans la vallée de la Soummam et, en 1955, la première section FLN dans la ville de Béjaïa.
Lors du congrès de la Soummam, il est l’un des personnages de premier rôle dans le volet organisationnel mis en place par Krim Belkacem, s’acquittant sans faille des tâches que sont la collecte de fonds et la logistique. C’est aussi à lui que reviendra l’insigne honneur de présenter aux congressistes le compte rendu des actions guerrières menées dans la Soummam. C’est à l’issue du congrès, qu’il est promu commandant politique de la wilaya III, puis membre du CNRA. En 1959, le commandant Kaci sera de la délégation conduite en Chine par Omar Oussedik et la même année, à l’invitation du roi Mohamed V, il prend part avec le CNRA et les responsables du FLN à la réunion des pays maghrébins à Casablanca. Au lendemain de l’indépendance, il décide de mettre fin à son parcours politique suite au conflit ayant opposé la direction politique de l’époque et l’Etat-major de l’armée.
Le commandant Kaci décède en 2003 à l’âge de 82 ans. Son village en collaboration avec l’APC de Chemini a préparé un programme de commémoration qui se veut à la hauteur de la dimension et de l’engagement du héros.
Le programme, allant jusqu’au lendemain dimanche, comporte le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du moudjahid au carré des martyrs à El Alia, des témoignages, des conférences animées par ses compagnons encore en vie, une visite de sa maison natale, une exposition de photos et de documents sur la révolution. Le même programme est prévu au niveau du village et à la Maison de la Culture de Béjaïa.
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Tension autour d’un terrain retenu pour un projet
Révolté de revoir le maire sur son terrain, lui réclamant une énième fois le droit de l’expropriation, un des héritiers, pris de rage, assène un coup de canne au P/APC l’atteignant au front.
La pression monte entre le maire d’Ighram (RCD) et la famille Daoudeddine, propriétaire d’un terrain à Tala Terga, situé dans la commune et convoité par l’APC pour la construction d’un lycée.
Le 29 juillet dernier, le P/APC d’Ighram, Ibaliden Boussaâd, dépose plainte contre un des héritiers pour agression tandis que l’accusé évoque «une légitime défense». «Je me suis déplacé sur ce terrain et demandé si ils avaient un document qui prouve leur propriété des lieux. Ce terrain est un bien des Aârchs, dans le cas où ils détiennent des documents qui prouvent le contraire qu’ils les exhibent», s’exclame le P/APC en précisant qu’il a adressé à ses protagonistes deux demandes d’audience durant ses deux mandats pour discuter du projet sans avoir de réponse de leur part.
Les héritiers du terrain dans l’indivision crient à l’injustice et accusent le P/APC de vouloir les exproprier de leur terre «considérée comme leur source de revenus» sans user d’un document officiel. Ils affirment que le maire a précédemment demandé à acheter ce terrain, en présence de nombreux notables du village, des anciens Moudjahidines et anciens cadres de l’ALN, ce qui prouve, selon eux, que le terrain est bel bien leur propriété.
De même, ils citent, les parcelles de terrains «accordées» par cette famille dans le passé pour la construction du cimetière de la commune et d’un CEM, entre autres.En ce regrettable 29 juillet, la tension monte d’un cran entre le maire et la famille Daoudeddine.
Révolté de revoir le maire sur son terrain, lui réclamant une énième fois le droit de l’expropriation, un des héritiers, pris de rage assène un coup de canne au P/APC l’atteignant au front.
Pour lui, «ce P/APC s’est permis de violer notre parcelle de terre le 29 juillet 2013 sans aucun arrêté d’expropriation ni aucun papier légal». La section communale du RCD a aussitôt réagi et rendu public un communiqué condamnant l’agression subie par le maire d’Ighram, Ibaliden Boussaad. «La section RCD d’Ighram condamne avec la plus grande vigueur l’acte d’agression dont a été victime notre maire Bâtisseur en lui assurant son profond soutien», écrit la section locale du RCD.
Obstacle
«En arrêtant les travaux ce P/APC est venu à vive allure accompagné de deux agents furieux nous demander ce que nous faisons sur cette terre en déclarant qu’elle ne nous appartient pas et que c’est un bien des Aârchs, ce qui a poussé notre frère Ahmed (malade chronique, diabète et hypertension …) à le frapper avec sa canne sur laquelle il s’appuie, …», attestent les héritiers Daoudeddine. Dans son communiqué, le bureau local du RCD a également émis des reproches contre le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, «pour avoir donné la parole au représentant de la famille Daoudeddine» lors de sa visite de travail dans la commune le 31 juillet. Face à cet obstacle, le wali a finalement préféré ne pas donner le coup d’envoi des travaux de réalisation
du lycée.
Malgré la plainte du maire et sa volonté de poursuivre sa mission d’expropriation, la famille Daoudeddine ne veut pas céder et affirme douter
de la bonne foi du maire quant «aux véritables fins visées par l’expropriation» en affirmant être victime «d’un abus de pouvoir». Là encore, la réponse du maire ne se fait pas attendre, il rejette de fonds en comble ces accusations. «Je n’ai rien utilisé. Ce sont mes prérogatives de maire de veiller aux projets de la commune, je me demande si ce n’est pas eux qui veulent être au dessus de la loi», objecte-t-il.
La famille Daoudeddine exhorte le P/APC de chercher d’autres terrains dans la commune pour les projets actuels. Selon leur déclaration, les procédures de régularisation de leurs actes de propriété de terrain ont reçu des avis favorables de tous les services techniques de la cellule
d’enquête foncière de la wilaya sauf de l’APC d’Ighram. De même, l’ex chef de la daïra d’Akbou et l’ex wali de Béjaïa, Ali Bedrici,
leur ont assuré «qu’aucun projet ne sera bâti sur leur terrain», avancent-ils.
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Le RCD se solidarise avec le P/APC agressé
Réunis à Ighram, samedi dernier, des élus du RCD ont adopté une déclaration de soutien à leur camarade Boussaad Ibaliden, président de l’APC d’Ighram, et «condamnent l’acte d’agression».
Pour rappel, Boussaad Ibaliden a reçu, le 29 juillet dernier, un coup de canne sur la tête de la part d’un citoyen de la commune sur un terrain en voie d’expropriation et dont sa famille réclame la propriété.
Pour les élus du RCD, l’agression du P/APC «dans l’exercice de ses fonctions» «livre un message qui renseigne sur la déliquescence profonde des institutions de l’Etat» et considèrent que «l’administration, la justice et leurs démembrements, par leur complicité et leur silence, signent une fuite en avant et une dérive dangereuse d’un système dont l’un des aspects les plus inquiétants est l’instrumentalisation de la société par des alliances sectaires et indignes qui compromettent l’intérêt général au profit de ses nababs et de ses sous traitants rentiers».
Le groupe d’élus en veut au wali et considère que «permettre à l’agresseur sur les lieux même du forfait, lors de sa visite officielle à la commune d’Ighram le 31 juillet 2013, de s’épancher et jeter son fiel sur le premier magistrat de la commune est un acte d’une extrême gravité».
«Une provocation» estiment-ils en voyant aussi dans «l’absence» de suite à la plainte judiciaire déposée
par l’agressé «une posture qui traduit l’aliénation de la loi et du droit».
Pour le RCD, le projet de lycée engagé sur le terrain en litige doit être maintenu. Il exige en celà «que les autorités assument pleinement leurs responsabilités».
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Le FFS dénonce une «gestion opaque»
La section communale du FFS Béjaïa affiche, dans une déclaration publique placardée dans la ville, son inquiétude des «informations portant sur le bradage du peu de foncier» de la commune.
«En effet, pendant que de nombreux projets restent bloqués sous prétexte du manque d’assiettes pour les accueillir, des terrains sont «liquidés» dans l’opacité totale à travers le Calpiref pour la satisfaction d’une clientèle de plus en plus vorace» écrit le FFS.
La déclaration prend appui sur l’information faisant part de l’attribution d’un terrain au contrebas du boulevard Amirouche pour un projet d’un hôtel. Pour le FFS cette attribution, annulée après protestation de citoyens, est «au mépris de la réglementation en vigueur» notamment celle «portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la vieille ville de Béjaïa».
«Faut-il s’étonner de cette gestion approximative et clientéliste du Calpiref quand nous savons que cet instrument est constitué
majoritairement de fonctionnaires (directeurs de wilaya) et présidé par leur chef hiérarchique (le wali) ?» s’interroge la section communale du FFS qui dénonce une «gestion opaque» touchant aussi d’autres sites «notamment à Saket où des terrains sont vendus et revendus plusieurs fois pendant que les auteurs continuent d’en bénéficier encore dans d’autres endroits de la commune».
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Med Action organise une «semaine de l’histoire»
L’association Med Action célèbre le 57e anniversaire du congrès de la Soummam en organisant «une semaine de l’histoire». Une manifestation à laquelle l’association veut pour but une contribution, aussi «humble» soit-elle, à l’écriture de l’histoire.
A cet effet, le programme arrêté prévoit une conférence animée par Amar Mohand Amer, docteur en histoire, Maître de recherche au centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc).
Le thème articulé autour de la teneur du congrès de la Soummam est intitulé «Vérités historiques à redire». Comme l’occasion est mise à profit pour revenir sur l’engagement militant de ces français «prêtres, militants communistes, étudiants ou intellectuels progressistes» qui ont pris parti avec la révolution algérienne et dont nombre d’entre eux, après l’indépendance, ont choisi de rester vivre en Algérie.
Des hommages particuliers seront rendus avec la projection de deux films documentaires. Il s’agit entre autres de Francis Jeansen, l’homme qui est à l’origine du réseau des porteurs des valises. La projection se fera en présence des deux réalisateurs Bernad Vrignon et Catherine de Grissac. Le second film est «Ils ont rejoint le front pour la libération de l’Algérie», produit en 2012 par l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel. Le réalisateur Jean Asselmeyer sera également présent lors de la projection. Un autre témoignage est attendu. Celui de Jacques Tourteaux qui viendra parler de son livre «Souvenirs d’un appelé anti-colonialiste» où il est question de son propre refus de prendre les armes contre les algériens.
On évoquera enfin l’engagement des mineurs de Cevennes dans le combat libérateur, dans une conférence animée par le président de l’association France el Djazaïr, Bernard Deschamps. Il est utile de noter que l’association Med Action a consigné, dans une revue appelée Mémoire, les principaux faits d’homme à connotation humaniste survenus des deux côtés de la méditerranée durant la révolution.
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Tala n Tinzar se souvient de ses martyrs
Le cimetière, pris en charge ces derniers temps par l’APC de Beni Maouche, a été réalisé juste après l’indépendance grâce aux efforts des habitants qui se sont mobilisés fièrement et courageusement à l’époque pour sauvegarder la mémoire de leurs valeureux martyrs.
Réputé pour être le berceau des moudjahidines dès les premières étincelles de la guerre de libération nationale, le village de Tala n Tinzar, distant de 14 km du chef lieu communal de Beni Maouche, a vécu, lundi 12 août, une journée mémorable à l’occasion de l’inauguration du cimetière qui porte les noms de 65 Chahids du village, sans compter quatre autres non inscrits, tous tombés au champ d’honneur. Le mémorial est érigé juste à l’entrée du village, plus précisément au lieudit Takhribt, non loin de l’école primaire Touati Bachir.
Le cimetière, pris en charge ces derniers temps par l’APC de Beni Maouche, a été réalisé juste après l’indépendance grâce aux efforts des habitants qui se sont mobilisés fièrement et courageusement à l’époque pour sauvegarder la mémoire de leurs valeureux martyrs. Selon Nacir Hamlat, président de l’association Arezki Laurès, l’événement, qui s’est déroulé dans une atmosphère de fraternité, a connu la présence d’un nombre important d’invités, dont les familles originaires du village et résidant ailleurs, des représentants de la famille révolutionnaire et les élus des localités limitrophes.
L’occasion fut surtout un moment de retrouvailles précieuses entre anciens maquisards de la région. Notre interlocuteur précise que les deux figures de proue de la région, à savoir Rachid Adjaoud de Seddouk, auteur du «Le dernier témoin», et Outtah Rachid de Beni Djellil, se sont excusés de ne pas être présents pour des raisons de santé. «Tala n Tinzar a vécu douloureusement les affres du colonialisme barbare. Au lendemain de l’indépendance, les villageois ont été livrés à eux même et beaucoup d’entre eux ont pris le chemin de l’exode. Maintenant, le village se vide de plus en plus et il ne compte aujourd’hui qu’une cinquantaine de familles. Les nôtres sont éparpillés un peu partout dans le territoire national, dont certains occupent des postes importants. Leur village natal et celui de leurs ancêtres les appellent constamment. Tala n Tinzar a besoin de ses fils», dit-il avec insistance.
Concernant la date choisie, Hamlat Smail, enseignant à la retraite natif du village et qui s’intéresse à l’histoire de Tala n Tinzar durant la guerre de libération nationale, estime que le jour du 12 août 1956 présente une «empreinte d’honneur» ayant motivé considérablement l’esprit de lutte chez les moudjahidines de Tala n Tinzar se trouvant au maquis au moment de la répression farouche des soldats français contre les habitants du village. «L’administration militaire française ne savait pas que le meneur de la bataille d’Amacine du 20 janvier 1956, qui est Bairi Arezki dit Arezki Laurès, est un enfant du village. Elle ne s’est rendue compte de cela qu’après quelques mois après avoir chargé les responsables du poste militaire d’Idjissen, un poste très proche de notre village qui était sous la responsabilité du capitaine Gillet. Ce dernier, c’est déplacé le jour du 12 août 1956 jusqu’à l’enceinte de Tala n Tinzar en compagnie de ses troupes militaires et de quelques harkis de la région où ils ont découvert la maison de Hini Said, sise à Tihouna, devenue une infirmerie pour accueillir les combattants blessés de l’ALN. Une maison de justice qu’ont dirigée les deux frères martyrs cheihk Touati Bachir et Mouloud, a aussi été découverte» révèle Hamlat Smail.
«Ces découvertes ont été suffisantes aux yeux du capitaine français pour exécuter sept hommes du village le même jour avant qu’il n’ordonne d’incendier tous les biens des habitants, sachant que le massacre a coïncidé avec la période des grandes récoltes. Pis, le reste des habitants ont été violemment chassés du village, dont des femmes, des enfants et des vieillards qui se sont réfugiés chez leurs proches habitants les villages voisins comme Taâzibt et Idjissène. Ainsi le village de Tala n Tinzar est classé zone interdite jusqu’au cesser-le-feu
du 19 mars 1962», ajoute-t-il.
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L’APC sillonne les villages
Une caravane composée d’élus locaux, de représentants d’associations, d’agents de l’administration locale et des services techniques, effectue, depuis mercredi 14 août, des visites de travail dans les différents villages et quartiers de la commune d’El Kseur.
Poursuivant comme principal objectif l’établissement d’une radioscopie des lieux visités avec recensement exhaustif des besoins réels des populations, cette caravane qui sillonnera tout le territoire de la commune, est, selon les termes des initiateurs, au service de la transparence et du développement local.
Dans sa réunion, tenue au siège de l’APC mercredi dernier avec les représentants de la société civile, le P/AC, Mustapha Aberkane, après avoir fait remarquer le caractère novateur de cette caravane, plaidera pour une véritable démocratie participative. «Je suis pour la gestion transparente, la bonne gouvernance. La démocratie participative dont parle déjà le code communal, on veut la traduire sur le terrain. Cette caravane est une première dans la wilaya sinon dans tout le pays. Nous espérons faire des émules» dira-t-il en substance dans son allocution.
Entamant leur sortie par la visite des zones rurales, ce sont Slim, Ibarissene et Taourirt-Saïd Arab, les premiers villages visités par la délégation conduite par le P/APC.
Au terme de cette tournée d’inspection citoyenne, nous dira le P/APC, une assemblée générale aura lieu, afin de faire une synthèse et de hiérarchiser les besoins exprimés par chaque village et quartier de la commune pour leur prise en charge dans les meilleurs délais.
Nous y reviendrons.
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Les villageois de Mahoui protestent
Des dizaines de personnes du village Mahoui, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu, ont procédé récemment à la fermeture du siège de l’APC au moyen de chaînes et de cadenas.
L’activité de l’administration communale a ainsi été gelée de 8h à 11h. Excédés par les nombreux problèmes qui minent leur quotidien, notamment l’approvisionnement en eau potable de leur petite localité, ces villageois disent n’avoir pas eu d’autre choix que de recourir à cette ultime action pour se faire entendre des autorités.
Documents à l’appui datant de l’année 2009, Salem Aroui, citoyen de la commune, explique que le calvaire ne date pas d’hier : «Pour une simple pompe en panne, nous en sommes depuis des années à être approvisionnés en eau par le camion citerne de la mairie alors que les eaux de l’oued Djemaa par lequel nous sommes alimentés coulent tout près nous, augmentant ainsi notre frustration».
Il est vrai que le village de Mahoui n’est pas le seul à connaître ces désagréments. De nombreuses actions de protestation ont étés menées ces dernières années contre la persistance de la pénurie d’eau potable dans la ville de Tichy.
À chaque saison estivale, le sempiternel problème de pénurie d’eau rejaillit cycliquement. Celui-ci s’accentue un peu plus dans les nombreuses localités rurales. Une telle situation ne manque pas de provoquer la colère au sein des populations des régions enclavées où les habitants éprouvent d’énormes difficultés à s’approvisionner en eau potable.
Pour débloquer la situation, une réunion s’est tenue à la mairie en présence du chef de daïra, du P/APC, des élus, ainsi que du responsable technique de l’ADE. Un délai de quinze jours a été notifié à ce fonctionnaire par le premier magistrat de la commune pour solutionner le problème.
Quant à la réfection de la piste longue de près de deux kilomètres et qui mène au village et dont le sort a été discuté lors de cette réunion, il semblerait, en attendant une réponse de la wilaya, qu’on envisage de transférer la somme de un milliard deux cent millions de centimes initialement prévue pour l’érection du port de pêche et que les autorités locales jugent nettement insuffisante pour un tel projet.
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Le siège du Congrès de la Soummam décrépit
Le site ayant abrité les travaux du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956 à Ifri, dans l’actuelle commune d’Ouzellaguen (Béjaïa), tombe en décrépitude.
La maison où a eu lieu la première réunion du Front de libération nationale ainsi que le musée et la stèle, inaugurés en 1984, présentent des traces de délabrement qui, si les autorités compétentes n’y remédient pas dans les meilleurs délais, menacent ruine. Constituée de trois pièces, dont une petite faisait office de cuisine, la masure où se sont réunis, il y a 57 ans, Abane Ramdane et ses compagnons de lutte, présente des fissures murales et des infiltrations d’eaux pluviales à travers sa toiture en tuiles rouges. Les murs des salles d’exposition du musée sont rongés par l’humidité et les sièges en bois des gradins surplombant l’esplanade sont complètement délabrés.
De la cinémathèque située au sous-sol, il ne reste que les sièges puisque le matériel de projection a été récupéré. Rattaché dernièrement au Musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou, ce site historique est abandonné à son sort. Même si la dizaine d’employés qui y est affectée, dont deux gardiens, une femme de ménage et des administratifs pour la plupart, s’échinent à entretenir les lieux autant que faire se peut, des travaux de réfection, d’étanchéité et de confortement des structures existantes s’avèrent nécessaires. Le site, sans périmètre de protection, est malgré tout ouvert au public du lundi au samedi de 8h à 17h.
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Une liste d’attribution de logements contestée
Suite à l’affichage de la liste des bénéficiaires des 143 logements sociaux participatifs (LSP), dans la commune Melbou, des dizaines de contestataires ont procédé à la fermeture des sièges de l’APC de Melbou et de la daïra de Souk El Tenine depuis mardi dernier pour dénoncer les conditions dans lesquelles cette liste a été élaborée.
Au moins 82 souscripteurs à cette liste ont écrit au wali de Béjaïa et aux responsables locaux évoquant «des irrégularités flagrantes» dans la confection de la liste des pré bénéficiaires. Les représentants des contestataires, reçus par le cabinet du wali, exigent l’annulation de cette liste et demandent une distribution équitable.
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Béjaïa, futur pôle pétrochimique ?
Plus qu’un complexe, qui n’est qu’un premier investissement, le projet retenu concerne toute une zone industrielle pétrochimique que constitueront plusieurs autres projets industriels prévus à moyen et long termes. Le futur complexe de Béjaïa sera donc le troisième du genre sur le territoire national.
A moins d’une mauvaise surprise, non souhaitable, Béjaïa aura sa zone industrielle pétrochimique autour d’un important complexe qui la destinera à devenir le pôle pétrochimique du centre du pays, à l’instar de ceux de Skikda, à l’est, et d’Arzew, à l’ouest.
La commission de la Sonatrach chargée de prospecter le site qui abritera le projet de la zone industrielle a achevé sa mission mardi 13 août et est reparti sur Alger avec les dossiers de deux sites proposés. Accompagnés de responsables de plusieurs administrations et des élus de la wilaya et des deux APC concernées, les deux représentants de la Sonatrach, Dr. Taouli et Melle Hasni, ont visité, lundi 12 août, le site d’El Kseur et, le lendemain, celui de Beni Mansour, dans la commune de Boudjellil.
«Nous n’avons opté pour aucun des sites» ont-ils précisé, lundi matin, laissant la course ouverte. Selon eux, leur choix se fera sur le site qui répond le plus aux nombreux paramètres arrêtés au préalable. Et ce ne sera pas en dehors de ces deux sites puisque aucun autre n’a pu être avancé comme cela a été attendu par les deux responsables de Sonatrach «disposés à étudier d’autres propositions». Il faut dire que la consistance du projet et la sensibilité du secteur a dicté la condition de trouver un terrain de 200 ha au moins en zone non urbaine et non classée et aussi à proximité du port et des infrastructures d’accès. Autant de paramètres qui ont limité la prospection. «Il y a peu de chance que le projet aboutisse s’il s’agit d’un terrain privé» a averti Dr. Taouli, comme pour prévenir des oppositions que les expropriations pourraient susciter parmi des propriétaires terriens.
Sous-traiter tout ce qui est sous-traitable
Les deux sites officiellement retenus présentent des avantages et des inconvénients. Beni Mansour compense son éloignement du port de Béjaïa, prés de 100 km, par sa proximité avec le pipeline et le rail où plusieurs destinations s’y rencontrent, mais aussi avec les wilayas de Bouira et de Bordj Bou Arreridj. Aussi, la commune est retenue pour un projet d’une zone industrielle. De multiples avantages se dégagent aussi du site d’El Kseur et se conjuguent surtout avec sa proximité avec le très dynamique port de Béjaïa (15 km), le rail et les routes nationales qui traversent la commune.
Cependant, la proximité de deux sites archéologiques, ceux de Tiklat et Timzezdekt, est soulevée comme l’un des inconvénients à prendre en considération. Des EAC sont établies sur les quelque 400 ha, du domaine Salhi, disponibles pour recevoir la zone pétrochimique. Mais selon le P/APC d’El Kseur «il n’y a pas de problème avec le privé et les EAC». Selon lui, dans les conditions actuelles d’exploitation, en sous location, des terrains agricoles, les propriétaires de celles-ci ne trouveraient pas d’inconvénients à ce qu’ils soient expropriés contre «une bonne bourse». De son côté, le P/APW, Mohamed Bettache, parle de deux EAC qu’il est possible d’intégrer dans la zone d’activités d’El Kseur de 680 ha et extensible. Des terrains n’y sont pas encore exploités, et donc prêts à accueillir les futures PMI candidates à la sous-traitance de plusieurs activités du futur complexe pétrochimique. «Nous allons sous-traiter tout ce qui peut être sous-traité» a affirmé Dr. Taouli.
Un partenaire pas gourmand
Plus qu’un complexe, qui n’est qu’un premier investissement, le projet retenu pour implantation sur le territoire de la wilaya de
Béjaïa concerne toute une zone industrielle pétrochimique que constitueront plusieurs autres projets industriels prévus à moyen et long termes, comme cela se passe pour le complexe éthylène et dérivés de Skikda et le complexe méthanol et dérivés d’Arzew. Le futur complexe de Béjaïa sera donc le troisième du genre sur le territoire national.
Quand sera créé le complexe pétrochimique ? «Ce projet ne sera pas réalisé dès demain parce qu’il demande une maturation» a déclaré Dr. Taouli, en sa qualité de cadre spécialiste en pétrochimie chez Sonatrach qui réalisera le projet en partenariat. «Il nous faudra trouver un partenaire qui n’est pas gourmand» a-t-il ajouté.
Ce qui est sûr, c’est que le GPL sera la matière première de ce complexe et 60% de sa production seront destinés à l’exportation, via le port de Béjaïa appelé à connaître un aménagement nouveau en prolongement du projet de la zone pétrochimique, selon Melle Hasni.
Un programme de développement et de délocalisation des installations, de Naftal est aussi évoqué dans le sillage du projet de cette zone pétrochimique.
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Commémoration solennelle à Taourirt-Ighil
En collaboration avec l’APC de Taourirt-Ighil, l’association culturelle Anmir du village Aguemoune Nath Amar a commémoré avec solennité le 57e anniversaire du congrès de la Soummam.
Diverses activités commémoratives ont été organisées en cette occasion, notamment une conférence-débat animée conjointement par Rachid Adjaoud, lieutenant de l’ALN et secrétaire du colonel Amirouche, Abdelahamid Bouabcha, ex-aspirant de l’ALN et commandant en retraite de l’ANP, et Youcefi Saïd agent de liaison de l’ALN. Tenue sur l’esplanade du siège de l’APC de Taourirt-Ighil-centre, cette conférence «pour perpétuer le souvenir du congrès de la Soummam», selon les termes des organisateurs, a été suivie avec intérêt par l’assistance venue des différents villages de la daïra.
Rachid Adjaoud, le premier à intervenir après l’allocation d’ouverture du P/APC, a axé son intervention sur le congrès de la Soummam et ses conséquences heureuses sur le processus révolutionnaire. «Le congrès de la Soummam est l’une des phases déterminantes de notre guerre de libération. C’est grâce à ce congrès que notre révolution a trouvé sa vitesse de croisière. En plus d’avoir fédéré les différentes forces politiques de l’époque, ce congrès a rendu visible le type de république qu’on voulait instaurer une fois l’indépendance acquise» déclarera-t-il en substance. Lui succédant, Abdelahamid Bouabcha et Saïd Youcefi évoqueront quant à eux brièvement leurs parcours personnels. Comment et quand ont-ils intégré les rangs de l’ALN ? Où ont-ils activé ? À quels épisodes importants de la révolution ont-ils participé ? C’est, grosso modo, autour de ces questions qu’ont porté leurs interventions. «Nous préférons parler des évènements auxquels nous avons assisté» indiqueront-ils.
Le débat quelque peu passionné qui a succédé à l’exposé des conférenciers portait notamment sur la Bleuite et l’assassinat de Abane Ramdane, architecte du congrès de la Soummam, et autres épisodes de la révolution, non encore totalement élucidés. Rachid Adjaoud, après avoir expliqué les origines de la bleuite et défendu la mémoire du colonel Amirouche, s’interrogera «pourquoi on me pose toujours des questions sur la bleuite et jamais sur l’opération «Oiseau bleu» montée par les services secrets français mais qui, grâce à Krim Belkacem, a eu comme conséquence d’armer de façon ultramoderne des centaines de moudjahidines».
À l’issue de la manifestation, des tableaux d’honneur ont été distribués aux conférenciers et une collation a été offerte aux convives. Par ailleurs, toujours dans ce cadre, l’association a organisé une opération de nettoyage des abords du tronçon de la RN 12 allant de Lambert à El-Kseur.
Faisant de la commémoration des dates historiques l’un des points importants de son programme d’activité, L’association Anmir, qui a déjà célébré dans le faste le 51e anniversaire de l’indépendance du pays, se prépare d’ores et déjà pour être au rendez-vous le 1er novembre prochain.
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Témoignages de militants anticolonialistes français
Bernard Deschamps, fera, par ailleurs, remarquer à l’assistance nombreuse que l’association France-El Djazaïr qu’il préside célèbre le 05 juillet, commémore les 1er novembre et 17 octobre en France et se bat contre la loi du 23 février 2005.
L’association Med-Action a organisé du 18 au 21 août «une semaine de l’histoire» à la salle de délibération de l’APC d’Akbou, à l’occasion de la célébration du 57e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam. La participation de militants anticolonialistes français qui ont soutenu la révolution algérienne à cette manifestation culturelle aura été un fait saillant remarqué et apprécié par tous ceux qui voulaient entendre un autre son de cloche émanant de l’autre rive de la méditerranée.
Au programme, des conférences-débats et des projections de films documentaires. L’assistance aura fini par mettre un visage au mythique Francis Jeanson, connu pour son réseau éponyme de porteurs de valises, grâce à la projection du film documentaire de Bernard Vrignon et Catherine De Grissac intitulé «Francis Jeanson, itinéraire d’un intellectuel engagé». «Un film français réalisé par deux français sur un français», dira la réalisatrice. Le réalisateur, lui, fera remarquer que «ce fut très compliqué de trouver au film un financement car pour une partie de l’opinion française, Francis Jeanson est un traître. Nous l’avons connu lors de la guerre en Bosnie et ses engagements historiques pour l’Algérie nous ont intéressés. Il considérait que la colonisation était déshonorante pour la France».
L’orateur ajoutera que Bernard Henri Levy a affirmé à ce propos que «Francis Jeanson a non seulement sauvé son honneur mais aussi celui de la France». Les présents dans la salle apprendront que cet intellectuel anticolonialiste engagé faisait le chauffeur de taxi dans Paris, hébergeait des responsables du FLN et constituera un réseau autonome de près de 5000 «porteurs de valises» transportant des fonds au profit de la révolution algérienne. Il tint une conférence en plein
Paris pendant le procès du réseau en 1960 à l’issue duquel il sera condamné par contumace à 10 ans de prison.
Le deuxième témoignage nous vient de Bernard Deschamps, ancien député du PCF, à propos du «combat héroïque des mineurs de charbon algériens des Cévennes pour l’indépendance de l’Algérie». Pour étayer sa contribution, le conférencier aura consulté les archives françaises et particulièrement les procès verbaux de la police. «Arrivés en 1947, les mineurs de charbon algériens, originaires d’Akbou pour certains, se sont installés dans des baraquements dans le Gard. Ils militaient dans le PPA-MTLD avant de rejoindre massivement les rangs du FLN», dira l’orateur. Parmi les responsables politiques les plus dynamiques, il citera Dahmouche Yahia de Bouhamza, Aissa Mokrane de Boudjellil, Md cherif Djenkal d’Ouzellaguen et Fatima Krim, épouse de Mohamed Krim, qui a été condamnée et internée. La Tribune, organe de la Fédération régionale des mineurs CGT, rappelle que 12 grèves de 24h ont eu lieu en décembre 1953 pour dénoncer la déportation des travailleurs algériens des Cévennes vers la Lorraine. «Les 1400 mineurs recensés dans le bassin minier des Cévennes versaient leurs cotisations au profit de la révolution. En 1957, ils ont déclenché une grève de huit jours qui a occasionné une perte de production de charbon estimée à 300 tonnes par jour. Ils avaient à faire face à une terrible et constante répression, à la torture, à des arrestations et 12 ou 13 exécutions sommaires ont été enregistrées dans leurs rangs», affirmera M. Deschamps. Le militant anticolonialiste ne manquera pas de relever la déception des mineurs algériens lorsque le Gouvernement Guy Mollet demande et obtient le vote par le Parlement des «pouvoirs spéciaux» censés, soi-disant, faire la paix en Algérie. «Ils se sentaient trahis par le PS et le PCF», ajoutera-t-il.
Bernard Deschamps, fera, par ailleurs, remarquer à l’assistance nombreuse que l’association France-El Djazaïr qu’il préside célèbre le 05 juillet, commémore les 1er novembre et 17 octobre en France et se bat contre la loi du 23 février 2005 qui évoquait le caractère «positif» de la colonisation française en Afrique du Nord. Le Président de l’APC d’Akbou l’a fait citoyen d’honneur de la ville et M. Deschamps déclare être très ému par cette distinction. L’historien Amar Mohand-Amer a animé de son côté une conférence sur «le Congrès de la Soummam : vérités historiques à redire» et le film documentaire du réalisateur Jean Asselmeyer intitulé «ils ont rejoint le Front pour la libération de l’Algérie» a mis sous les feux de la rampe des français, jusque-là anonymes, qui ont milité pour l’indépendance de l’Algérie. Hocine Smaali, président de l’association Med-Action, estime pour sa part que ces journées dédiées à l’histoire sont bénéfiques aux jeunes générations et tient à remercier les intervenants en général et les français qui ont répondu à l’invitation en particulier.
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Nouvelles de Béjaïa
Urbanisme : une soixantaine de constructions illicites démolies
Pas moins d’une soixantaine de constructions illicites ont été démolies par les autorités concernées dans la wilaya de Béjaïa durant le premier semestre 2013, dans le cadre d’une opération menée pour lutter contre les constructions illégales et pour la protection de l’environnement, selon un bilan diffusé par la cellule de communication de la sûreté de wilaya. En tout, 134 contraventions pour construction illicite ont été envoyées à des particuliers qui construisent illégalement, a indiqué la même source. Le bilan fait état également de 164 avis d’arrêt de suspension de travaux de construction délivrés par les mêmes services qui ont relevé, dans cette même période, 277 rapports concernant des infractions au code de l’urbanisme envoyés aux services concernés.
Côté environnement, ce bilan n’a relevé que 26 infractions aux règles de l’hygiène et de la santé publique et 35 infractions aux règles relatives aux ordures ménagères durant les premiers six mois de l’année 2013. La brigade de police chargée de l’environnement a effectué 128 sorties sur le terrain en compagnie de la commission de wilaya chargée de la propreté et de la santé publique.
En tout, 1551 kilos de viandes ont été saisis et 18 commerçants ont été verbalisés pour abattage hors abattoir. Le nombre
de contraventions dressées à des commerçants exerçant sans registre s’élève à 220. Farid Ikken
Chemini : Premier festival de jeu d’échecs
Deux jours de bonheur. C’est le temps qu’a pris le 1er festival des jeux d’échecs, organisé par l’association Tamughli n
Ath Weghlis du village de Louta, dans la commune de Chemini, en collaboration avec le club des jeux d’échecs de Sidi Aïch. Des moments de convivialité appréciés par les participants venus de différentes communes de la wilaya. Les 55 concurrents ont été classés en deux catégories ; les plus de 18 ans et les mineurs.
Sur place, nous avons rencontré l’un des champions d’Algérie, Ouaret Abdelouahab, un lycéen âgé de 15 ans qui a réussi à vaincre une douzaine de joueurs contre lesquels il a joué simultanément. Pas étonnant de la part d’un triple champion national et champion du monde en 2010. Abdlouahab pratique le domaine échiquier depuis 5 années, durant lesquelles il accumule plusieurs autres titres nationaux et internationaux. L’activité, dédiée à un habitant de Louta d’un certain âge, M. Bellache Tayeb, jadis imbattable à ce jeu de stratégie, s’est clôturée par une réception à laquelle ont été invités des représentants des autorités locales, des élus et des responsables de la ligue des échecs de Béjaïa ainsi que la remise des cadeaux aux cinq gagnants de chaque catégorie.
Lors de la prise de parole, les organisateurs espèrent créer incessamment un club de jeu d’échecs dans la daïra de Chemini.
Un souhait partagé par le président de la ligue des jeux d’échecs de la wilaya de Béjaïa, M. Kechtane, qui en profite
pour informer l’assistance que «la wilaya de Béjaïa participe à chaque fois aux tournois et olympiades internationaux.»
«J’espère que ce festival deviendra un tradition dorénavant» dira le président de l’association Tamughli n Ath Weghlis, M. Khokhi Braham.Ithri Belatèche
Sidi Ayad : camp de vacances pour enfants défavorisés
Une cinquantaine d’enfants de la commune de Sidi Ayad, à trois kilomètre à l’Est de Sidi Aïch, ont été à la plage à partir du 20 août dernier pour un camp de vacances organisé par le comité local du Croissant Rouge algérien (CRA). Les gamins des familles défavorisées, des handicapés et les meilleurs à l’école, étaient prioritaires lors de la sélection des participants dont l’âge varie entre 8 et 14 ans. Ces derniers ont passé donc une dizaine de jours au bord de la mer, à Souk El Tenine, à se baigner, se détendre et s’amuser sous l’œil vigilant des douze encadreurs bénévoles du CRA. «Au programme de ce camp de vacances, il y a aussi des animations, des soirées et des activités spéciales pour la date historique du 20 août, sous forme de conférences» nous dit M. Tala Ighil Amar, secrétaire générale du CRA de Sidi Ayad, que nous avons rencontré au siège du comité local. Notre interlocuteur en profite pour remercier «l’APC et à sa tête le maire, M. Ayadi Nafaâ, pour son aide et notamment en moyens de transport.» C’est la première fois qu’une telle initiative est prise dans cette petite localité de plus de 5 000 habitants. Les adhérents du CRA de Sidi Ayad, né en 2009, espèrent qu’elle ne sera pas la dernière. I. B.
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Le douar Abrares dénonce l’abandon
N’en pouvant plus de vivre «le marasme» au quotidien, les habitants de Lâarch Iâmranene (ou douar Abrares) interpellent dans une lettre le wali de Béjaïa.
S’exprimant au nom des villageois, la fédération des associations que compte ledit âarch dénonce l’enclavement «total» qui caractérise leur région et dont la charge nationaliste est mise en exergue dans la lettre adressée au premier magistrat de la wilaya. Ainsi, le pays des Iâmranène, dont on ne manque pas de rappeler les insurrections qui l’ont secoué depuis 1871 et son statut de zone interdite sous l’occupant français, est desservi par des pistes dans un état de dégradation avancé, si l’on ne va pas jusqu’à dire que le réseau routier reliant à la RN 24 est «pratiquement inexistant». La substance de la lettre dénote un sentiment d’abandon ; la fédération évoquant «de nombreuses et vaines requêtes» adressées à l’endroit des autorités.
Ce sentiment d’abandon se dégage aussi à travers le tableau dressé : défaut d’AEP, assainissement et gaz, absence d’infrastructures de base (centre de santé et édifices socioculturels), retard dans le programme d’électrification des villages. Alors que d’un autre côté, la gestion du foncier n’est pas du goût de la fédération. Celle-ci alerte le wali sur «un bradage qui prend des «proportions alarmantes» et le «mutisme» que manifestent les pouvoirs publics face au phénomène. Et dans le même registre, les villageois, est-il mentionné, remettent en cause la manière avec laquelle est mené le cadastre de la région. Qualifiant le déroulement de l’opération de «manque de transparence». Les protestataires attendent du wali une instruction des services concernés de façon à ce que les choses se fassent plutôt «dans la clarté».
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Sellal sollicité pour la réouverture du dossier
La réouverture du dossier du printemps noir de 2001 est, selon le président de l’association, un important facteur pour la reprise du dialogue entre la région de la Kabylie et l’Etat.
Depuis la ville d’Akbou, l’Association des victimes du Printemps Noir de 2001 a adressé cette semaine une lettre ouverte au premier ministre Abdelmalek Sellal pour demander la réouverture du dossier des victimes des événements de Kabylie de 2001. «Nous avons l’honneur de nous adresser à vous pour vous solliciter, à travers cette lettre, afin d’obtenir de votre part la décision de rouvrir le dossier des «événements du Printemps Noir Amazigh de 2001», qui ont fait 126 martyrs et des milliers de blessés parmi eux des handicapés à vie», lit-on dans le document dont une copie a été remise à la presse.
Dans ce courrier, le président de l’association met l’accent sur la nécessité de relancer les enquêtes judiciaires pour élucider les circonstances dans lesquelles ont été assassinées les 126 victimes du Printemps noir de 2001. Cela permettra également, selon la même source, de situer les responsabilités concernant des milliers d’autres blessés au cours de ces événements tragiques.
Les événements du printemps noir sont «une tragédie dans laquelle un important arsenal militaire a été utilisé. Cependant, aucune procédure judiciaire sérieuse n’a été entreprise afin d’introduire en justice les responsables qui ont donné l’ordre d’utiliser des balles réelles contre les manifestants», écrit le président de l’association, Sofiane Ikken.
La réouverture du dossier du printemps noir de 2001 est, selon le président de l’association, un important facteur pour la reprise du dialogue entre la région de la Kabylie et l’Etat. «Les événements de Kabylie de 2001(…) ont laissé des plaies béantes et des souvenirs douloureux parmi ces victimes, leurs familles et une grande partie de la population de la région. Pire, cela a entraîné un véritable divorce, voire une rupture de cette région, la Kabylie avec l’Etat et ses organes qui le représentent dans la région. Une situation qui ne peut que perdurer ou s’empirer tant que ces dossiers sensibles demeurent en suspens», constate l’association.
Depuis 2001, les victimes de ces événements n’ont pas cessé d’interpeller les autorités locales et nationales afin d’engager des procès équitables pour rendre justice aux victimes, mais leurs voix n’ont pas été entendues, déplore le représentant des victimes du printemps noir. Malgré ce silence affiché par le gouvernement algérien depuis 12 ans, les victimes et leurs parents ne désespérent pas. «Ce refus affiché par les autorités de faire comparaître devant les tribunaux les responsables du massacre des manifestants en 2001 demeure le point noir de l’Etat algérien depuis cette date fatidique de 2001 à nos jours», martèle le signataire du courrier qui souhaite que le premier ministre s’engage à concrétiser cette requête.
«Après plus de 12 ans du déclenchement de ces événements, nous tenons encore, aujourd’hui plus que jamais, à notre revendication légitime à savoir la réouverture du dossier des événements de Kabylie de 2001 afin de mettre en place un procès équitable et une justice civile et équitable dans l’objectif de trouver une solution définitive à ce dossier en Algérie sans avoir recours à d’autres mécanismes judiciaires», met en garde l’association.
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«L’Etat est absent »
- Quel constat faîtes-vous des parkings payants dans la ville de Béjaïa ?
Il est alarmant. Ni badges, ni tickets, prix exorbitants,… les parkings ne sont pas réglementés. C’est anarchique surtout au niveau des plages. Les prix sont décidés selon la tête du client et c’est souvent 200 DA. Si on refuse de payer, il y a alors la menace de la matraque. Dans chaque quartier apparaissent des parkings occasionnels. Quand les habitants du quartier ont un besoin d’argent, ils transforment les lieux en parking payant.
- Avez-vous interpellé les autorités sur cette anarchie ?
Pas pour le moment. Nous sommes une jeune association qui a à peine 10 mois d’existence. Il y a tant de problèmes sur lesquels nous intervenons comme les intoxications alimentaires, le squattage des trottoirs par les commerçants, les concessionnaires automobiles qui dupent leurs clients, …. Nous ne disposons pas encore de local ni de moyens. Pour l’instant nous recevons les doléances de nos concitoyens à travers notre page facebook.
- Que préconisez vous pour protéger les droits des consommateurs ?
C’est à l’Etat de faire son travail, de réglementer les parkings qui doivent être réglementés.
L’Etat est absent. On délivre les autorisations d’une façon anarchique et il n’y a pas de suivi sur le terrain ni même de contrôle de la part des services de l’ordre. Ils ont laissé les consommateurs livrés à eux-mêmes et du coup c’est le consommateur qui doit faire le gendarme face à ces gardiens autoproclamés des parkings avec des accrochages presque quotidiens.
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Des chiffres et des fortunes
D’importantes sommes d’argent sont brassées dans les parkings payants.
Les autorisations d’exploitation qu’accordent les APC fixent les tarifs de stationnement à 20 DA en milieu urbain et 30 DA en zone touristique par véhicule. Un tarif très rarement, sinon jamais respecté. A Béjaïa ville, ce n’est pas moins de 50 DA. Multiplié par une moyenne de cent véhicules, bien que certains endroits très fréquentés cet été attirent le chiffre double, la sacoche d’un jeune squatteur est lourde de 5000 DA/jour. Impossible d’avoir un chiffre exact, mais il n’est pas de doute, pour Les amis du Gouraya et l’association Les Aiguades, que les gardiens de parkings autorisés «perçoivent des sommes astronomiques grâce aux recettes qui se chiffrent à des milliards annuellement exonérées d’impôts». «Certains peuvent faire une recette de 500.000 DA le mois durant la période estivale» estiment-elles. Prenons l’exemple du parking de Gouraya, le plus important en termes d’espace.
D’une capacité d’accueil de 60 véhicules, sans bien sûr les débordements comme sur le site des Aiguades où les quelques carrés réservés pour l’APC et les services de sécurité sont intégrés dans l’offre de stationnement payant. Sachant que les véhicules quittent le site au bout d’un certain temps pour céder la place à d’autres, il est possible de faire ce simple calcul d’écolier : 150 voitures, à 50 DA l’une (au bas mot), cela fait une recette journalière de 7 500 DA. Pour le mois ? Les espèces sonnantes et trébuchantes peuvent dépasser les 200 000 DA. Une vraie fortune sur le dos des automobilistes. Contre quelle redevance ? À peine… 2000 DA le mois. C’est la somme qu’est tenue de s’acquitter l’exploitant du parking comme le stipule l’arrêté du P/APC portant autorisation d’exploitation, dont nous avons une copie. Il est évident que cette prérogative s’avère être un moyen efficace pour les élus afin de s’assurer bien des voix d’électeurs qui ne se font pas prier pour rendre l’ascenseur. Combien de parkings payants autorisés à Béjaïa ville? Officiellement, ils sont trente deux (voir la liste ci jointe). Réellement, ils sont des dizaines..
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Aucun endroit n’est épargné
Le constat n’est pas nouveau. Le 5 décembre 2006, c’est le ministre lui-même qui se désole presque d’une situation d’anarchie.
Une frêle silhouette, un tricot de peau tombant jusqu’aux hanches si minces, une sacoche accrochée au cou, les pieds dans des claquettes, Sofiane se plaît dans son dandinement provocateur d’adolescent. Le pas pressé, il s’avance vers un automobiliste qui reprend place dans son véhicule au sortir de la Cacobatph. «Parking gardé âami», lui lance, imperturbable, le jeune homme. À peine 14 ans, Sofiane (ce n’est pas son vrai nom) s’est autoproclamé depuis peu gardien de parking. Son nouveau «job», il vient tout juste de le dénicher au coin d’un quartier, cité des 392 logements, Tala Ouariane, Béjaïa. L’«embauche» a été d’une telle facilité que Sofiane ne s’est encombré d’aucune formalité administrative. Pour un automobiliste qui a refusé de payer, on lui a barricadé la route. Pour pouvoir repartir, celui-ci a foncé avec son 4x4 sur la barricade, comme dans un film de gangsters.
Chaque mois de juillet, le quartier fourmille de petits gardiens qui se partagent le gâteau. De telles aubaines, la ville de Béjaïa en offre à chaque coin de rue.
C’est à celui qui sait flairer «l’affaire».Comme ce parking payant informel de Tala Ouariane, Béjaïa en compte des dizaines. La ville est quadrillée par ces espaces payants qui naissent avec une facilité déconcertante et des rues tombent l’une après l’autre entre les mains de cohortes de jeunes qui s’autoproclament gardiens des lieux, en arrivant parfois aux mains pour s’imposer les uns sur les autres.
Gain facile
Logique. De nos jours, les rues s’avèrent être une source d’enrichissement inespérée. Un gain facile pour les uns et une source de dépouillement pour les autres, les automobilistes, qui en pâtissent devant le laxisme des services de sécurité et la main généreuse des autorités communales qui délivrent les autorisations. Le phénomène persistant et grandissant irrite les automobilistes. Certains se résignent à payer à leur corps défendant, d’autres rouspètent au risque de représailles.
Tout récemment des associations ont décidé de s’unir pour crier d’une seule voie leur ras-le-bol. Elles s’en remettent, à travers une pétition, à Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, pour lui faire savoir que la circulaire ministérielle qui régit les activités de gardiennage et parkings payants n’est que de l’encre sur papier.
«Un nombre très important d’espaces publics (rues, ruelles, places jouxtant les administrations…), et aires de stationnement situées dans les cités d’habitation sont exploités comme parkings payants et ce de façon informelle, même ceux qui possèdent des autorisations ne respectent ni les conventions signées avec l’APC, ni la circulaire ministérielle et utilisent cet acquis juridique pour imposer leur dictat, en subtilisant de l’argent de force aux propriétaires de véhicules à chaque fois qu’ils stationnent (cafétérias-pharmacies- marchés-ravail-quartiers-sites touristiques-hôpitaux-administrations)» écrivent les pétitionnaires.
Ils confirment le constat d’une ville entière qui «est devenue un parking», posant le problème même des parkings autorisés.
«Comment ne pense-t-on pas aux fonctionnaires qui travaillent durement pour subvenir aux besoins de leurs familles et se voient tous les jours se faire subtiliser de l’argent sous prétexte qu’elles (les personnes, ndlr) ont une autorisation», s’interroge le groupe d’associations qui trouve inadmissible qu’un automobiliste soit forcé à payer à chaque fois qu’il stationne pour vaquer à ses occupations quotidiennes. «En refusant de payer, les automobilistes reçoivent des insultes et des menaces de la part des soi-disant gardiens», témoignent les pétitionnaires.
Dindons de la farce
L’association culturelle et écotouristique Les Aiguades et l’association environnementale Les amis du Gouraya ont écrit, de leur côté, au président de l’APC de Béjaïa pour l’interpeller sur «l’anarchie et la gabegie (pagaille et désordre) qui règnent actuellement au niveau des parkings».
Le constat des deux associations est porté essentiellement sur les sites touristiques des Aiguades, Cap Carbon et le mont Gouraya, qui, écrivent-elles, «sont confiés à des jeunes qui n’ont aucune expérience en relation humaine compte tenu de la manière avec laquelle ils abordent les touristes, en plus du fait qu’ils sont loin de remplir les conditions citées par la circulaire ministérielle, ne respectent pas le contrat signé avec l’APC de Béjaïa ni la circulaire ministérielle et sèment la terreur et font leurs lois». Un chapelet de critiques facilement transposables au niveau de toutes les autres aires transformées, légalement ou non, en parkings payants. «Ce phénomène, ajoutent les membres des deux associations plaignantes, irrite beaucoup les automobilistes qui sont contraints à payer sans avoir le droit de réclamer ni de contester le prix de 50 DA ou 100 DA».
Le constat n’est pas nouveau. Le 5 décembre 2006, c’est le ministre lui-même, Daho Ould Kablia, qui se désole presque d’une situation d’anarchie. «Il a été constaté, ces dernières années, la recrudescence du phénomène d’occupation d’espaces publics (rues, ruelles, places jouxtant des marchés, des administrations…) et d’aires de stationnement situées dans les cités d’habitations, pour exploitation comme parkings payants et ce, de façon informelle» relevait le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales dans une correspondances adressée, il y a sept ans, aux walis au sujet des «mesures d’encadrement des activités de gardiennage de parkings payants».
Sept ans plus tard, la désolation est la même pour les automobilistes, les dindons de la farce.
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